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Longtemps très dépendant des fortunes de l’industrie minière et de la sidérurgie, le marché de l’emploi en Moselle a été très marqué par la désindustrialisation. Le savoir-faire industriel n’a pas pour autant été perdu. Il renaît aujourd’hui dans un secteur automobile qui a surmonté la crise et recommence à procéder à des recrutements en Moselle, mais aussi dans la construction d’un véritable pôle d’excellence de l’industrie des matériaux. Le développement de ces initiatives commence à clairement bénéficier au département, qui voit sa situation économique s’améliorer, malgré une courbe démographique qui reste à inverser.
La situation de l’emploi en Moselle s’améliore… à mesure que la démographie du département décline.
La démographie de la Moselle a tout récemment engagé un léger déclin.
Ainsi, la population du département était de 1 044 486 habitants en 2015, contre 1 045 066 en 2010.
Cette population est actuellement majoritairement dans la force de l’âge, avec 40% de 30-59 ans.
Le département regroupe 5 centres économiques princiaux : - Le bassin d’emploi de Metz et ses plus de 500 000 habitants, centré sur la préfecture du département, qui elle-même n’accueille que 117 000 habitants, - Thionville dans le nord-ouest du département et ses plus de 40 000 habitants, qui fait figure de sous-préfecture, - Sarreguemines dans le nord-est, également sous-préfecture, et ses 20 000 habitants, - Forbach, tout près de Sarreguemines, qui compte plus de 21 000 habitants et forme avec la ville allemande de Sarrebruck une agglomération transfrontalière, - Sarrebourg, qui ne compte que 12 000 habitants, mais constitue le cœur du bassin d’emploi de tout le sud-est du département.
La situation du marché de l’emploi en Moselle, longtemps décevante, est aujourd’hui très légèrement plus favorable que la moyenne nationale.
En effet, le taux de chômage du département était au 3e trimestre 2015 de 9% (9,1% de moyenne nationale), en baisse remarquable de 0,8 point sur un an.
Le nombre de projets de recrutements en Moselle est lui passé de 20 346 en 2017 à 24 671 en 2018, soit un bond de plus de 21%.
Le revenu moyen des Mosellans, de 24 644 €, était 2015 légèrement supérieur à la moyenne nationale.
Traditionnellement orienté vers l’industrie, le marché de l’emploi en Moselle a su évoluer pour mettre en valeur un savoir-faire reconnu dans le secteur automobile et dans celui des matériaux.
C’était l’un des derniers avatars industriels du département : l’industrie automobile s’est depuis longtemps logiquement rapprochée des bassins houiller et sidérurgique mosellans, qui lui fournissaient la matière et l’énergie nécessaire à la production. Après des années difficiles, cette industrie automobile est redevenue créatrice d’emplois en Moselle. PSA est toujours doublement établi dans le département à Trémery et Metz-Borny, pour y produire respectivement moteurs et boîtes de vitesse, et les carnets de commandes sont pleins. L’avenir de l’usine Smart à Hambach est lui aussi assuré pour les prochaines années à venir. Autour de ces deux poids lourds de l’industrie automobile gravitent une vingtaine de fournisseurs et PME spécialisées dans le département.
Pour rebondir suite au déclin des industries traditionnelles dans le département, le pôle de compétitivité transrégional Materalia a été créé à Metz en 2009. Il constitue aujourd’hui le 1er pôle français pour la fonderie, la forge et l’estampage, la recherche sur les matériaux, et le 2e pour les services industriels sur le travail des métaux. En sont membres des entreprises comme Profilest Tubes, les Tuyauteries de l’Est, Profimetal, Profiles HB, Est Pliages ou CMC. Et les métaux ne sont pas les seuls matériaux concernés : à Saint-Avold par exemple, Plastinnov est spécialisé sur les plastiques de haute technologie.
